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[guerre sociale] L’écologie radicale en action

Les faits se sont déroulés dimanche au petit matin sur la place Cathédrale.

Vers 7h du matin ce dimanche, la police a été avertie qu’un homme venait d’avoir mis le feu à une voiture Peugeot 508 exposée place Cathédrale, dans le centre-ville liégeois. Des caméras de surveillance avaient filmé la scène.
Un suspect, un homme d’une cinquantaine d’années, a rapidement été interpellé. Auditionné, l’intéressé nie les faits. Il a néanmoins été déféré au Parquet de Liège lundi et le dossier a été mis à l’instruction judiciaire.

Par Lu. D. de la DHnet.be du 12/11/13.

Au milieu des plaintes, des causeries, des discussions théoriques, un acte de révolte, individuel ou collectif, se produit, résumant les aspirations dominantes. Il se peut qu'au premier abord la masse soit indifférente. Tout en admirant le courage de l'individu ou du groupe initiateur, il se peut qu'elle veuille suivre d'abord les sages, les prudents, qui s'empressent de taxer cet acte de «folie» et de dire que «les fous, les têtes brûlées vont tout compromettre.» Ils avaient si bien calculé, ces sages et ces prudents, que leur parti, en poursuivant lentement son oeuvre, parviendrait dans cent ans, dans deux cents ans, trois cents ans peut-être, à conquérir le monde entier, — et voilà que l'imprévu s'en mêle ; l'imprevu, bien entendu, c'est ce qui n'a pas été prévu par eux, les sages et les prudents. Quiconque connaît un bout d'histoire et possède un cerveau tant soit peu ordonné, sait parfaitmeent d'avance qu'une propagande théorique de la Révolution se traduire nécessairement par des actes, bien avant que les théoriciens aient décidé que le moment d'agir est venu ; néanmoins, les sages théoriciens se fâchent contre les fous, les excommunient, les vouent à l'anathème. Mais les fous trouvent des sympathies, la masse du peuple applaudit en secret à leur audace et ils trouvent des imitateurs. A mesure que les premiers d'entre eux vont peupler les géôles et les bagnes, d'autres viennent continuer leur oeuvre ; les actes de protestation illégale, de révolte et de vengeance se multiplient. 



L'indifférence est désormais impossible. Ceux qui, au début, ne se demandaient même pas ce que veulent les «fous» sont forcés de s'en occuper, de discuter leurs idées, de prendre parti pour ou contre. Par les faits qui s'imposent à l'attention générale, l'idée nouvelle s'infiltre dans les cerveaux et conquiert des prosélytes. Tel acte fait en quelques jours plus de propagande que des milliers de brochures. 


Extrait de l'Esprit de Révolte de Kropotkine.