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Tous les articles par Camille 1312
[guerre sociale] L’écologie radicale en action
Au milieu des plaintes, des causeries, des discussions théoriques, un acte de révolte, individuel ou collectif, se produit, résumant les aspirations dominantes. Il se peut qu'au premier abord la masse soit indifférente. Tout en admirant le courage de l'individu ou du groupe initiateur, il se peut qu'elle veuille suivre d'abord les sages, les prudents, qui s'empressent de taxer cet acte de «folie» et de dire que «les fous, les têtes brûlées vont tout compromettre.» Ils avaient si bien calculé, ces sages et ces prudents, que leur parti, en poursuivant lentement son oeuvre, parviendrait dans cent ans, dans deux cents ans, trois cents ans peut-être, à conquérir le monde entier, — et voilà que l'imprévu s'en mêle ; l'imprevu, bien entendu, c'est ce qui n'a pas été prévu par eux, les sages et les prudents. Quiconque connaît un bout d'histoire et possède un cerveau tant soit peu ordonné, sait parfaitmeent d'avance qu'une propagande théorique de la Révolution se traduire nécessairement par des actes, bien avant que les théoriciens aient décidé que le moment d'agir est venu ; néanmoins, les sages théoriciens se fâchent contre les fous, les excommunient, les vouent à l'anathème. Mais les fous trouvent des sympathies, la masse du peuple applaudit en secret à leur audace et ils trouvent des imitateurs. A mesure que les premiers d'entre eux vont peupler les géôles et les bagnes, d'autres viennent continuer leur oeuvre ; les actes de protestation illégale, de révolte et de vengeance se multiplient. L'indifférence est désormais impossible. Ceux qui, au début, ne se demandaient même pas ce que veulent les «fous» sont forcés de s'en occuper, de discuter leurs idées, de prendre parti pour ou contre. Par les faits qui s'imposent à l'attention générale, l'idée nouvelle s'infiltre dans les cerveaux et conquiert des prosélytes. Tel acte fait en quelques jours plus de propagande que des milliers de brochures. Extrait de l'Esprit de Révolte de Kropotkine.
[La prison tue] Nouveau suicide à la prison de Fleury-Mérogis, le treizième cette année
Image piquée du blog Page de Suie.
Un détenu s’est donné la mort à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) samedi, le treizième cette année dans la plus grande prison d’Europe, confrontée à une vague de suicides inhabituelle, a-t-on appris mardi auprès du parquet d’Evry.
Le détenu, un homme de 47 ans, s’est pendu avec ses lacets. «Il avait été identifié comme suicidaire et faisait l’objet d’un contrôle particulier», a expliqué le parquet.
Samedi soir, après une ronde, une surveillante a indiqué qu’il avait l’air «d’aller mal». «Les surveillants sont allés voir deux minutes après, ils l’ont trouvé pendu dans sa cellule. Ils l’ont décroché, mais il n’a pas pu être réanimé», a précisé le parquet, qui a ouvert une enquête, comme à chaque fois qu’un détenu se suicide. L’homme avait laissé une lettre.
Il se trouvait au quartier des nouveaux arrivants et était incarcéré depuis trois semaines, dans l’attente de son procès à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour des faits de violences volontaires et outrages.
En 2017, trois détenus s’étaient donné la mort à Fleury-Mérogis, qui héberge plus de 4.000 détenus. Un écart que les autorités peinent à expliquer: les effectifs de surveillants sont similaires par rapport à l’an dernier, comme la surpopulation carcérale, moindre par rapport à d’autres prisons d’Ile-de-France. Les bâtiments sont modernes et les conditions de détention y sont plutôt meilleures que dans d’autres prisons d’Ile-de-France.
Le dernier suicide à Fleury-Mérogis remonte à septembre. Un homme de 33 ans détenu depuis six mois et identifié comme vulnérable, avait été retrouvé pendu aux barreaux de sa cellule.
Par l’AFP via le journal Vers L’avenir du 13/11/18
[guerre sociale] Les accompagnateurs agressés 1 165 fois
Pour la première fois depuis 2012, les chiffres d’agressions sur les accompagnateurs sont en hausse. La SNCB réagit.
Quand les clients ne sont pas satisfaits des services d’une entreprise, c’est généralement au premier représentant de ladite entreprise que les insatisfaits expriment leur (parfois vif) mécontentement…
Si la SNCB était l’entreprise, ses représentants de première ligne sont, dans la grande majorité des cas, les 2 500 accompagnateurs de train que compte la SNCB.
«Les voyageurs ne comprennent pas toujours, explique cette accompagnatrice de train sous couvert d’anonymat. Si le train a du retard, c’est nous qui encaissons la mauvaise humeur des voyageurs. Alors que le retard peut être causé par une défaillance de signalisation, un vol de câbles. Peu importe la cause, les voyageurs se comportent comme si, nous contrôleurs, étions responsables des retards. Alors que nous sommes embarqués dans la même galère qu’eux… S’il n’y a pas de place en suffisance, c’est pareil. J’ai des collègues qui, dans certains cas de figure comme un gros retard, ne contrôlent plus les billets, de peur d’être désagréablement apostrophés.»
Les agressions verbales
C’est un constat dressé par la SNCB: en 2017, et pour la première fois depuis 2012, les statistiques d’agressions à l’égard des accompagnateurs sont parties à la hausse, passant de 1 051 en 2016 à 1 165 en 2017 (c’était 1 541 en 2011).
«Les agressions verbales constituent le gros des agressions avec 710 cas. Viennent ensuite les agressions physiques légères (286 cas) et les coups et blessures (189 cas). Autrement dit, quatre cas d’agression sur dix aboutissent à des violences physiques, qui s’accompagnent ou non de coups et blessures. Ces violences ont un impact énorme sur les accompagnateurs de train et les collaborateurs dans les gares.»
Et la SNCB d’avancer un autre chiffre illustrant l’ampleur du problème: 3 000, soit le nombre de jours d’absentéisme lié aux agressions.
Pas de billet valable…
Si les retards des trains constituent un des motifs de mauvaise humeur, ils ne sont cependant pas le premier facteur d’agressivité…
Quel est-il? «Il s’agit des discussions avec des voyageurs qui, par exemple, ne disposent pas d’un titre de transport valable (400 000 cas en 2017) et qui, trop souvent se terminent par des violences physiques.»
Et maintenant? Depuis 2007, la SNCB a mis en place un masterplan contre les agressions et qui comprend une cinquantaine de mesures (formations, collaboration avec la police, caméras de surveillance, etc.)
Ces derniers mois, ce masterplan a été renforcé. Il y a ainsi les amendes administratives que peut infliger la SNCB depuis le 1er novembre.
Depuis peu, le nombre d’agents Securail dans les trains ont été sérieusement renforcées (dont 150 équipes pour les derniers trains de journée, soit entre 18 heures et 2 heures du matin).
L’objectif étant, on s’en doute, de faire cesser les agressions.
Par Tom Evrard du journal Vers l’Avenir du 13/11/18
Au milieu des plaintes, des causeries, des discussions théoriques, un acte de révolte, individuel ou collectif, se produit, résumant les aspirations dominantes. Il se peut qu'au premier abord la masse soit indifférente. Tout en admirant le courage de l'individu ou du groupe initiateur, il se peut qu'elle veuille suivre d'abord les sages, les prudents, qui s'empressent de taxer cet acte de «folie» et de dire que «les fous, les têtes brûlées vont tout compromettre.» Ils avaient si bien calculé, ces sages et ces prudents, que leur parti, en poursuivant lentement son oeuvre, parviendrait dans cent ans, dans deux cents ans, trois cents ans peut-être, à conquérir le monde entier, — et voilà que l'imprévu s'en mêle ; l'imprevu, bien entendu, c'est ce qui n'a pas été prévu par eux, les sages et les prudents. Quiconque connaît un bout d'histoire et possède un cerveau tant soit peu ordonné, sait parfaitmeent d'avance qu'une propagande théorique de la Révolution se traduire nécessairement par des actes, bien avant que les théoriciens aient décidé que le moment d'agir est venu ; néanmoins, les sages théoriciens se fâchent contre les fous, les excommunient, les vouent à l'anathème. Mais les fous trouvent des sympathies, la masse du peuple applaudit en secret à leur audace et ils trouvent des imitateurs. A mesure que les premiers d'entre eux vont peupler les géôles et les bagnes, d'autres viennent continuer leur oeuvre ; les actes de protestation illégale, de révolte et de vengeance se multiplient. L'indifférence est désormais impossible. Ceux qui, au début, ne se demandaient même pas ce que veulent les «fous» sont forcés de s'en occuper, de discuter leurs idées, de prendre parti pour ou contre. Par les faits qui s'imposent à l'attention générale, l'idée nouvelle s'infiltre dans les cerveaux et conquiert des prosélytes. Tel acte fait en quelques jours plus de propagande que des milliers de brochures. Extrait de l'Esprit de Révolte de Kropotkine.
[antispécisme] Coups de scie fatals aux miradors
Jeudi dernier, de nuit, 117 activistes de France, Belgique et Suisse ont détruit 118 miradors. Des chasses du Hainaut ont été ciblées à coup de scie.
Fin de semaine dernière, la région de Thuin, Anderlues et Landelies a été visée par des actions antispécistes de sabotage visant la chasse. Philippe Baix, chef de cantonnement à Thuin nous confirme qu’un de ses agents de la DNF lui avait fait part d’exactions. «C’est à la police que les victimes doivent s’adresser. Je sais que des constructions en lisière de forêt ont été visées. Peut-être apprendrons-nous dans les jours qui viennent que d’autres installations ont été touchées.»
Partout en France et en Suisse, durant la nuit du 8 au 9 novembre 2018, des tours de chasse sont simultanément tombées, des pièges ont été détruits, des cabanes saccagées. Si on connaît le nombre d’acteurs, c’est parce que le mouvement à l’initiative de ces actes a communiqué par mail à la presse. Voici quelques extraits de leur message: «Pour la première fois, des activistes antispécistes ne se connaissant majoritairement pas et ne s’étant jamais rencontré·e·s ont agi de concert pour attaquer des outils servant le système spéciste. Mais ne vous y trompez pas, cette action internationale coordonnée n’est pas qu’une action anti chasse, la chasse n’est qu’une des nombreuses briques soutenant le système spéciste, y concourant, le banalisant… Par cette action d’ampleur, nous vous annonçons notre détermination radicale et irrévocable à nous opposer, par tous les moyens possibles, à vos logiques, habitudes et traditions mortifères qui font des autres animaux vos choses…
Notre espèce a créé et cultivé l’impuissance de toutes les autres pour faire de leurs vies des objets de jeux, de loisirs, de décoration, d’alimentation, d’outils à essais techniques et toxicologiques. Nous révoquons cet humanisme de guerre, cruel, injuste, macabre, immoral et indécent. Nous soutenons les membres des autres espèces dans leur lutte de libération et leur résistance rendue quasi impossible par notre espèce et ses structures oppressives…»
À Samrée en 2016 déjà
En février 2016 dans la région ardennaise de Samrée, pareille dégradation avaient été constatées sur un territoire de chasse. Dix miradors, soit huit servant à la battue et deux pour l’affût, avaient été renversés et débités en morceaux. «Ces miradors étaient disposés afin de pouvoir atteindre les quotas imposés par le DNF et essentiellement dans un but sécuritaire», rappelle Alain Paligot, secrétaire du conseil cynégétique du Bois Saint-Jean qui gère les lieux. «On n’a jamais mis la main sur les coupables.»
Par Dominique Wauthy du journal Vers l’Avenir du 13/11/18
On se posera là
Check ton réseau ma biche !
Frenchification of the Révolution est en marche
Grâce à notre innovante start up liant le talent de graphistes et de traducteurs néomodernes, nous allons disrupté la propagande et traduire pas mal de visuels éco-subversifs.
Parce qu’on a beau être internationaliste, tout le monde ne parle pas la langue des pires impérialistes.
Du coup n’hésitez pas à envoyer des images que vous voudriez voir dans la langue de la fRance à larrosoir1312@riseup.net !
Nouveaux patchs !
Et voilà quelques dizaines de tatouages vestimentaires DIY à coudre où vous le voulez ! A priori ils seront à 2 balles/pièces. Sauf exceptions on ne les met pas à prix libre car comme les stickers cela nous permet de rembourser l’impression des brochures qui sont elles à prix libres.
Au plaisir !
Communiqués et photos de la manifestation du 1er Novembre 2017 contre la loi antisquat
Répression policière et solidarité dequartier
Hier soir, le gouvernement a marqué une nouvelle fois un tournant décisif dans la répression du mouvement squat. A mettre en relation avec les dernières expulsions expéditives de la nouvelle occupation du 123 Avenue Porte de Hal et de l’Orme ce mois-ci, pour ne citer qu’eux, ainsi que cette nouvelle loi votée le 5 octobre à la Chambre des Représentants criminalisant les squatteur-euses, le Gouvernement avait donné une consigne simple à la Police : empêchez-les de manifester ! Alors que la place du jeu de balle avait mis plus d’une heure à se remplir et où plus de 300 personnes ont finalement pris la direction de Porte de Hal à l’arrivée de la samba. Nous avions à peine fait 100 mètres lorsque des robocops ont bloqué simultanément les deux entrées de la rue Blaes avec les manifestants au milieu.
C’est ainsi que nous fumes pris en nasse durant plusieurs heures sans la possibilité d’avancer ou de reculer. L’énergie collective fut solidaire et c’est dans un rythme de batucadas que nous pouvions entendre la foule scander des slogans contre la police et cette loi-antisquat. Des habitants témoins de la scène montrèrent leur solidarité en diffusant par exemple de chez eux de la musique anti-police depuis leurs balcons. Un bref contact fut alors pris entre quelques volontaires et les deux chefs de la zone de police responsables de la situation. Sans surprise la police donnait non seulement l’ordre de quitter les lieux un-e à un-e en passant par les cordons de fouille et de contrôle déployé par les larbins. Certain-es choisirent de quitter les lieux en se résignant aux injonctions tandis que la plupart d’entre nous étaient bien décidé-es à résister coûte que coûte face à cette nouvelle démonstration d’autoritarisme.
Pris-es au piège, certain-es n’avaient pas leurs papiers ou ne voulaient tout simplement pas se faire ficher. Un appel fut donc lancé aux habitants de la rue afin que ces derniers nous accueillent ou nous permettent de fuir par les sorties arrières de leur propriété. Contre toute attente, c’est exactement ce qui a fini par arriver. Plusieurs commerçant-es et habitant-es scandalisés par ces crétins de flics ont ouvert leurs portes afin qu’une petite centaines de personnes puissent prendre la fuite et échapper aux contrôles. Soudainement, l’entièreté des dernier-e-s manifestant-es resté-e s jusqu’à alors dans la nasse a totalement disparu devant les regards béats et impuissants des RG et des lignes de robots qui encerclaient à présent le vide. Peu de temps après, des marolliens ont commencé à canarder la flicaille tandis que d’autres personnes venues en soutien continuaient à mettre la pression à l’extérieur du dispositif.
C’est donc une mini victoire dans ce premier grand échec dans la rue et pour le squat de ces deux dernières années à Bruxelles. Aujourd’hui, les autorités ne veulent plus nous laisser manifester et ferment tous nous lieux autonomes un par un. Il n’y a plus de Centre Social Anarchiste, tous les squats se font fermer peu à peu avec les conséquences que cela implique pour le mouvement ainsi que les mal logés qui le composent. Peut être serait il temps de prendre du recul afin de nous réorganiser pour meilleure stratégie collective en prenant compte des nouvelles règles du jeu. Ce qui est sûr, c’est que nous ne pouvons baisser les bras car il en va de notre survie pure et simple au sein de cette société capitaliste. Nous ouvrirons encore et encore des espaces temporaires et autonomes dans lesquels nous pourrons continuer la lutte pour la liberté !
LOI ANTISQUAT => SQUAT ANTILOI !
LONGUE VIE AU SQUAT ET A SON MONDE ET MORT A L’ÉTAT IMMONDE !
Ci dessous un autre communiqué sur cette manif suivi de l’épilogue.
Car même si les flics ont renoué avec la répression préventive en nassant et en menacant d’arrestations administratives les protestataires, la nouveauté de cette manifestation fut l’aide des habitants qui acceuillirent pas mal des participants dans leurs logis leur évitant fichages et répressions !
On sentait bien que ça ne se passerait pas comme les dernières fois. Les informations venaient au fur et à mesure qu’arrivaient les copines et les copains sur la place du jeu de Balle ; dispositifs de flics çà et là dans le quartier, bus d’arrestation et combis à Poelaart, ministère de la justice surgardés, porte de Hal quadrillée. Le dispositif, visible comme caché, était plutôt impressionnant. Sur la place aussi, policiers en uniformes et en civil tournaient ostensiblement autour de nous. Les phares d’une voitures de police rivés vers les manifestants, l’ambiance était d’emblée tendue. Depuis un peu moins d’un an les manifestations sauvage sur le thème du logement ou du squat s’étaient vue encadré par un dispositif policier discret et avaient pu être conduite à terme sans interventions.
À 18h, Nous étions à peu près 200 à nous élancer rue Blaes dans une ambiance déterminée en direction de la porte de Hal au rythme de la samba et aux cris de « loi anti squat – squat anti loi » , « Et tout le monde déteste les huissiers ». Au bout de 200 mètres, les flics sortent de leur cachette et déboulent au bout de la rue, cette fois ci ordre à été donné de ne pas nous laisser prendre la rue. Derrière les banderoles on continue à avancer. Le piège policier se referme alors sur le cortège des deux côtés de la rue, combis et robocop s’installent.
Les flics ne laissent personnes sortir pendant plus d’une heure tout en racontant au mégaphone que pour éviter l’arrestation collective, il était possible de sortir en montrant sa carte d’identité au compte-goutte, les bleus s’amusent à renvoyer les gens qui veulent sortir de la nasse à leurs collègues de l’autre côté de la rue, et vice versa. Du coup on tient, on tente de trouver des échappatoires, la samba continuer de jouer et les gens dansent, discutent, des voisins filment depuis leurs fenêtre, mettent de la musique anti flic. Tout le monde déteste la police. Au fur et à mesure, les gens s’en vont, soit en étant fouillés et filmés de la tête aux pieds avec leurs carte d’identité, soit en trouvant refuge chez des habitants ayant ouverts leurs portes.
Comme une lueur dans la pénombre, la bienveillance du quartier aura permis de maintenir un peu le moral des nassé.e.s. Déci delà une réelle solidarité s’est fait sentir. D’accueil de nassé.e.s en jet de projectile par derrière la police, l’attitude du quartier face à l’agression et l’occupation policière est révélatrice d’un climat propre à faire naitre un peu d’espoir malgré ce grand foirage.Tous ces faits doivent nous interroger. D’autant que quelques témoignages laissent à penser que la stratégie du « laisser faire » jusqu’alors de mise face aux manifs sauvages n’était qu’une stratégie de fichage. Lors de la manifestation du 13 octobre, un policier en civil très peu discret et planté dans le parc en face du ministère de la justice aurait exigé le départ d’une voiture de police lors de l’emmurage symbolique du bâtiment. La claire volonté de ne pas nous laisser manifester cette fois laisse à craindre a un stratagème afin de compléter leurs dossiers. La communication et le soutient de copains venus d’autres pays a sans doute joué aussi dans la mise en place de ce dispositif disproportionné. On ne peut qu’y voir une claire volonté de découragement.
Tous ces faits doivent donc nous interroger. La répression a revêtue ses vieux habits à la faveur d’un temps de plus en plus délétère où de toutes parts tout le monde se radicalise, dans la connerie et la méchanceté, comme dans la volonté de rupture avec l’ordre existant. L’état est, comme toujours à l’avant-garde de cette radicalisation et se plait à désigner tour à tour les ennemis de l’intérieur, de plus en plus ciblés, de plus en plus acculés. Il nous oblige à repenser nous aussi nos méthodes et nos moyens, mais plus encore à insister pour conserver les rares parcelles de liberté encore accessibles. Les manifs sauvages continueront, les occupations aussi. Paradoxalement, les heures passées ensemble dans cette nasse sont en soi un événement politico-culturel, qui recrée du lien, de la solidarité, et des souvenirs de vies a l’intérieur du milieu squat. Il y’a sans doute des manières moins stressante de continuer à approfondir ces liens et de les élargir. C’est la tâche qui nous est désormais dévolue si nous souhaitons continuer à expérimenter la liberté dans l’anarchie.
DEFAKATOR
L’Arrosoir tient à vous partager l’excellente chaine youtube de DEFAKATOR !
Loin de nous enchainer à un enième média pseudo divertissant, Defakator ambitionne de bien défèquer sur les Fakes !
Sans pour autant traiter les articles du Gorafi ou de Nordpresse, ses vidéos déconstruisent intelligemment les croyances et mythes à la base du conspirrationnisme.
Vous savez cette idéologie moisie et paranoiaque nous invitant à nous terrer dans un bunker plutot que de prendre la rue et de lutter pour nos droits car de toute façon agir ne sert à rien car la société serait contrôlée par les hitléro-trotskystes chemtraileurs et autres illuminazis sionisto-marxistes du centre de la Terre. Outre la propagande conspis, la chaine déconstruit également la propagande du pouvoir en place. A ce titre on a adoré sa vidéo sur les nucléocrates et le miracle nucléaire qu’on nous impose !
Là v’là d’ailleurs :
https://www.youtube.com/watch?v=lUKgkADJdWM
A dévoirer sans modérations !!
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