Source : Rouen dans la rue
Nul ne sait encore si le 17 novembre sera une réussite du point de vue des fameux « gilets jaunes » qui ont lancé cet appel ou de ceux qui comptent bien y participer. Seront-ils des milliers à tenir des points de blocage ce 17 novembre et s’agira-t-il du début d’un mouvement quelque peu singulier ? Ou au contraire l’agitation extrême sur les réseaux dits sociaux échouera-t-elle à se traduire en actes réels et effectifs dans la « vraie vie » ?
Quoi qu’il en soit le mouvement autour du 17 novembre a déjà permis de révéler nombres de tendances propre à notre époque.
Ce n’est pas le moindre des mérites de cette journée qui arrive : on partage des posts de soutien ou de critique, mais surtout on discute et on s’écharpe. À un mois près c’était le sujet d’embrouille n°1 le soir de Noël (avant la France et toute-la-misère-du-monde-qu’elle-ne-peut-pas-accueillir, le réchauffement climatique et les gamins rivés sur leurs écrans toute la soirée).
Ce qui frappe de prime abord, c’est la virulence qui anime ceux qui s’opposent à cette tentative de mobilisation à partir d’une position pourtant critique à l’égard du gouvernement et du monde tel qu’il va. Deux types de raisons sont généralement pointées. Premièrement le fait que l’extrême droite serait à l’origine de cet appel (ce qui est faux nous n’y revenons pas), ou qu’elle l’ait rejoint et fait circuler depuis (ce qui est vrai autant par opportunisme que par réflexe disons populiste). Et de toutes façons, derrière les appareils politiques, les réclamations contre le poids excessif des taxes sont alors identifiées comme le propre de la mentalité du petit commerçant fascisant…