Archives par mot-clé : luttes sociales

[Conférence] Une histoire du syndicalisme révolutionnaire en Belgique


Où? Le Jeudi 21 février à 18h

Quand ? A la Maison Commune « L’Aurore » (162 Rue du midi, 1000 Bruxelles)

Conférence organisée dans le cadre de la promotion du 1er Mai Révolutionnaire à Bruxelles.

On a beaucoup écrit sur le syndicalisme révolutionnaire en France, en Espagne ou aux Etats-Unis. En revanche, l’histoire et l’influence du syndicalisme révolutionnaire en Belgique reste largement méconnue. Loin d’être un phénomène marginal, le syndicalisme révolutionnaire, courant radical du mouvement ouvrier, a influencé durablement l’histoire et les luttes syndicales en Belgique. Aujourd’hui encore on retrouve l’esprit du syndicalisme révolutionnaire au travers de certaines pratiques se revendiquant explicitement ou non de l’action directe, de la démocratie de base ou d’une lutte des classes sans concession avec la bourgeoisie.

Des bassins industriels liégeois et carolos au 20ème siècle, aux Forges de Clabecq, en passant par des grèves sauvages ou des séquestrations de patrons, chaque fois que des syndicalistes refusent d’emprunter le chemin balisé de la concertation sociale, c’est la flamme du syndicalisme révolutionnaire qui renaît.
C’est cette histoire combative mais méconnue du syndicalisme révolutionnaire dont viendra nous parler l’historienne Francine Bolle le 21 février prochain.

Au travers de cette conférence nous tenterons d’aborder plusieurs aspects.

D’une part, les expériences proches ou apparentées au syndicalisme révolutionnaire en Belgique. D’autre part, l’influence du syndicalisme révolutionnaire dans l’histoire syndicale belge.
Enfin, nous essayerons de comprendre pourquoi le syndicalisme révolutionnaire n’a pas su (ou pu) se constituer en un courant syndical à part entière en Belgique à l’inverse de ce qui fut le cas dans d’autre pays.

Cette conférence constitue la première partie d’un cycle de deux conférences consacrées par Alternative Libertaire Bruxelles au syndicalisme révolutionnaire. La deuxième partie portera sur l’actualité du syndicalisme révolutionnaire en Belgique

Notre intervenante : Francine BOLLE
Docteure en Histoire, maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles, coordinatrice de l’Institut Marcel Liebman, collaboratrice scientifique au Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches (ULB) ; Auteure de nombreux articles en histoire sociale et syndicale ainsi que d’une thèse de doctorat sur La mise en place du syndicalisme contemporain et des relations sociales nouvelles en Belgique (1910-1937).

La Lapinothèque (Distro) sera également présente avec plein de bouquins (à prix coûtant) et des cahiers (à prix libre) http://leslapinselectriques.blogspot.com

Source.

[Gilets Jaunes] 2019, « année sans pareille » ?

Reportage à « l’assemblée des assemblée » de Commercy

paru dans lundimatin#176, le 31 janvier 2019

« Un succès d’affluence », Médiapart
« Une solidarité à toute épreuve », Libération
« Débat citoyen  », la Croix
« Une assemblée de toute la France propose un appel commun », le Monde

Heureusement, il n’est pas question du débat national.

[Photos – Olivier Saint-Hilaire / Haytham picture]

Ces éloges concernent tous l’initiative des Gilets jaunes de Commercy, petite localité à cheval sur le cours de la Meuse, au cœur du Grand-Est. L’idée ? Organiser une grande assemblée des assemblées, afin de s’essayer à la coordination du mouvement et d’en dessiner peu à peu les contours, les espoirs et les capacités d’action. Le tout en respectant le plus scrupuleusement possible des principes de démocratie directe.

A un moment crucial du mouvement des Gilets jaunes, après deux mois de mobilisation, l’initiative meusienne trace une voie singulière. Face à l’émergence de porte-paroles autoproclamés qui entendent tirer légitimité des réseaux sociaux, des plateaux télévisions ou de listes électorales, les gilets de Commercy font le choix de l’horizontalité et l’autonomie locale. Pourquoi ne pas proposer au mouvement une organisation qui ne soit pas une structuration par le haut ou une intégration au système politique ? Une troisième voie, celle de Commercy.

Toutes les routes mènent à Commercy

Le pari peut sembler fou, pourtant des dizaines de délégations ont répondu à l’appel, choisies par leurs assemblées par vote ou tirage ou sort et tenues de respecter des mandats divergents d’un rond-point à l’autre. Des Bouches-du-Rhône, d’Ariège, de Nantes, de Saint-Nazaire, de Poitiers, de Grenoble, du Vigan, de Bordeaux, de Toulouse, de Strasbourg ou d’Ile-de-France, une bonne partie des quelques 75 délégations est arrivée la veille, après avoir traversé le pays. Des frais souvent financés par les caisses de solidarité locales.

Samedi de bon matin. La petite salle des fêtes de Sorcy-Saint-Martin, à quelques kilomètres de Commercy, surnage et irradie de fluo. Au moins 400 personnes y sont entassées, bien plus que la capacité du lieu. Les journalistes sont présents en nombre. L’ambiance est électrique : le café n’est pas fameux, mais les espoirs sont immenses. Sur la route, un ami ne disait pas autre chose : « Si ça se trouve, on parlera de l’appel de Commercy dans les bouquins d’histoire, ça peut être historique », avant de se reprendre : « ça l’est déjà ».

L’histoire reste à écrire, mais de la bouche de certains organisateurs confiants, la salle municipale en contient peut-être « un petit bout  ». Sur les chaises en plastique, chacun y va de sa référence. Deux ombres semblent planer au-dessus des participants. Le serment du jeu de Paume et la Révolution de 1789 reviennent sous la tonnelle où l’on s’abrite de la pluie pour fumer sa cigarette. Sommes-nous en train d’assister à un transfert de souveraineté et de sacralité comparable à celui de l’été 1789 ? Une autre, plus discrète, n’en demeure pas moins essentielle : celle du communalisme libertaire, le modèle de l’écologiste américain Murray Bookchin basé sur la démocratie directe à l’échelle de la commune, modèle que les Kurdes tentent aujourd’hui d’instaurer au Rojava, le Kurdistan syrien.

En début d’après-midi, lorsque les échanges s’ouvrent enfin, c’est pour laisser la place aux délégué.e.s qui présentent un.e.s à un.e.s leur mobilisation, l’histoire de leur rond-point, la naissance de leur assemblée, leurs difficultés aussi. Avec toujours, en filigrane, cette prise de conscience qu’un autre destin commun est possible dès lors qu’on réalise qu’on est plus seul, qu’on s’organise. On se répond les uns les autres par des applaudissements nourris. Lorsque Saint-Nazaire impressionne par son ouverture d’une Maison du Peuple, squat qui fait office de cœur logistique de la mobilisation dans la cité portuaire, d’autres mettent en avant les soupes populaires ou les ébauches d’autonomie alimentaire. Les numéros s’échangent, les bonnes pratiques aussi.

Lire la suite ici.

[Analyses] Qui est Greta ?

Lu sur la page fb de Nicolas Casaux le 26/01/19.

Nombreux sont ceux qui ont dû lire un article ou voir une vidéo au sujet de la jeune suédoise Greta Thunberg. Rares sont ceux qui ont entendu parler de « We Don’t Have Time », la startup suédoise ayant orchestré son succès médiatique. En effet, les premières photos de Greta Thunberg qui ont circulé sur internet ont été prises par Mårten Thorslund, responsable marketing et développement durable de We Don’t Have Time.

Selon ses propres termes, « We Don’t Have Time est un mouvement et une startup de la tech qui compte utiliser le pouvoir des réseaux sociaux pour responsabiliser les dirigeants et les entreprises vis-à-vis du changement climatique. » Startup qui compte Greta Thunberg parmi ses deux « conseillères spéciale jeunesse ». Ingmar Rentzhog, un des principaux fondateurs de l’entreprise We Don’t Have Time, est aussi le fondateur de l’entreprise suédoise de conseil en communication Laika, spécialisée dans le conseil d’entreprises financières ; Laika a récemment été rachetée par la plateforme de crowdfunding suédoise FundedByMe (une entreprise qui possède des bureaux en Malaisie et à Singapour), qui a alors recruté Rentzhog dans son conseil d’administration. Ingmar Rentzhog est aussi membre du think tank Global Utmaning (Défi Mondial, en français) depuis le 24 mai 2018. En outre, il a été formé par l’ONG de l’ex vice-président états-unien Al Gore « The Climate Reality Project ». Organisation qui « a pour but de former des individus souhaitant contribuer à la sensibilisation générale sur le sujet du réchauffement climatique, en fournissant les outils, le réseautage et les compétences de communication oratoires nécessaires afin de captiver un publique et par conséquent, parvenir à introduire des actions concrètes de changement comportementaux ».

Al Gore qui est un modèle particulièrement important pour la jeune Greta Thunberg qui, d’ailleurs, ne sort pas de nulle part. Sa mère, Malena Ernman, est une célèbre chanteuse d’opéra suédoise et un des héros de l’année 2017 désignés par le WWF, son père, Svante Thunberg, est un acteur suédois, et son grand-père, Olof Thunberg, est aussi un acteur et réalisateur suédois.

Se soucier du réchauffement climatique, fort bien. Mais se laisser duper par la médiatisation fulgurante d’une jeune suédoise, organisée par d’ardents partisans du Green New Deal (sorte de plan pour un capitalisme vert) actuellement promu par tous les imposteurs de l’opposition autorisée dans les médias de masse (d’Al Gore à Naomi Klein en passant par Varoufakis), non ! Le développement et le subventionnement massif des industries des énergies dites « vertes », l’amélioration de l’efficacité énergétique, la géoingénierie (avec notamment les technologies dites de capture et stockage du carbone), ainsi que toutes les recommandations que l’on retrouve déjà dans le rapport Brundtland de 1987 ayant donné naissance au mythe du « développement durable », rien de tout cela ne permettra de mettre fin à la destruction systématique du monde naturel. Il ne peut exister de capitalisme vert, pas plus que d’industrialisme vert.

La surmédiatisation de Greta c’est un pur produit du lobbying en faveur d’un capitalisme vert, qui fait aussi office de campagne de divertissement et de rassurance du grand public. Tous ceux qui se réjouissent de la performance de Greta ne sont pas des partisans du verdissement de la société industrielle capitaliste (même si beaucoup en sont), mais tous ceux qui l’orchestrent, si. Et pour l’instant, au cas où c’était pas suffisamment évident, la nébuleuse du mouvement écologiste est ultra-dominée par différentes formulations de la même illusion d’une société industrielle écolodurable, ce qui explique pourquoi nous sommes dans la merde où nous sommes, pourquoi rien ne change, et pourquoi tout empire et va continuer d’empirer.

P.S. : Le fait d’exposer ce que j’expose ici ne signifie pas que tous les impacts de la médiatisation de Greta sont fatalement mauvais, nuisibles. La situation est complexe. Il est tout à fait possible que la médiatisation de Greta puisse avoir quelques effets positifs ci et là, sur X ou Y catégorie de personnes. Il est aussi sûrement possible d’utiliser sa médiatisation à notre avantage (à l’avantage de ceux qui comprennent qu’une société industrielle verte et démocratique ça n’existe pas). Si je publie ça, c’est entre autres choses parce qu’il est important de savoir ce qui se passe en coulisses, de comprendre l’objectif de ceux qui ont coopté le mouvement écologiste il y a longtemps déjà (sur le sujet, il faut discuter avec Alain-Claude Galtié, par exemple) et qui continuent de le dominer, de l’orienter, de l’influencer.

[Appel] Contre la maxi prison

Vu sur Indymedia Bxl

English and nederlands below—————

Actions contre la Maxi-Prison de Bruxelles !
Février-mars 2019.
Chemin du Keelbeek, Bruxelles (Zad de Haren).

Après 9 ans de résistance, l’Etat belge et les entreprises s’obstinent en fixant les dates du début des travaux de la Maxi-Prison de Bruxelles. Fondations fin février et construction au printemps 2019. Ils peuvent planifier le début du chantier, ça ne signifie pas la fin de la lutte !
Ceci est un appel à intensifier la résistance, à tout type d’actions sur le chantier et contre les acteurs participant à ce projet de Maxi-Prison. On les mettra sous pression jusqu’à ce qu’ils arrêtent ce projet destructeur du social, de la nature et de toute perspective d’avenir appartenant au peuple !

Février 2019

Appel à actions contre le début des travaux. Le chantier se trouve au chemin du Keelbeek, 1000 Bruxelles (Haren). Si vous voulez vous joindre aux actions prévues ou/et pour plus d’infos : actionsagainstprisons@riseup.net.

Mars 2019

Festival anti-carcéral et mobilisation contre les acteurs (Etat belge et consortium Cafasso) participant à la construction de cette Maxi-Prison et pour les alternatives ! Du 22 au 27 mars, mobilisation, concerts, discussions, accueil prévu. Adresse de contact : alerte-keelbeek@riseup.net.

No prison, not in Haren, not anywhere !

Le projet de Maxi-Prison est né en 2008, au sein du conseil des ministres belges, assemblée opaque de centralisation de pouvoir. Il prévoit de détruire 19 hectares de terre arable, dernier poumon vert du nord de Bruxelles. Cette Maxi-Prison permettrait l’incarcération de 1200 personnes et, située en périphérie de Bruxelles, de les isoler loin de la ville, loin de la collectivité. Le chantier est commandé par l’Etat belge et est exécuté par Cafasso, un consortium d’entreprises abritant les multinationales les plus pourries, entre autres spécialistes de l’évasion fiscale. Aujourd’hui, le budget prévu est de plus de 3 milliards d’euros !

Contre cette Maxi-Prison, et contre toutes les taules ! Le système carcéral est un fléau !
Dans la vie quotidienne des détenu.e.s, il n’est que violence des matons, déshumanisation, isolement, stigmatisation et suppression de perspectives d’avenir.
Il nous arnaque car il fait croire qu’il règlera tous les problèmes sous un discours de sécurité, il est lâche car il impute une responsabilité individuelle lorsque nous sommes collectivement responsables, il n’est que vengeance car il obéit aux principes de punitions douloureuses.
Il s’agit d’une arme de guerre sociale, en s’attaquant à la même classe sociale, aux racisé.e.s, aux personnes refusant le formatage prévu par le système de domination et de production mis en place.
Lorsque l’on voit la répression grandissante face aux gilets jaunes, face à toute personne essayant de faire entendre sa voix, nous ne pouvons pas laisser cette prison se construire et se préparer à museler toutes les personnes désireuses de défendre leur droit !

Nous appelons à la résistance et aux actions contre la Maxi-Prison et contre toute forme de détention ! Février-mars 2019 !


NEDERLANDS——————–

Acties tegen de Mega-Gevangenis van Brussel !
Februari-maart 2019
Keelbeekweg, Brussel (ZAD van Haren).

Door het vastleggen van de data voor de aanvang van de werken, blijven de Belgische Staat en de ondernemers halsstarrig vastklampen aan de bouw van de Mega-Gevangenis en dit na 9 jaar weerstand. De funderingen worden gepland in februari en de bouw in de lente van 2019.
Het begin van de werken worden gepland, maar de strijd is zeker niet gestreden !
Dit is een oproep tot intensifiëren van de weerstand, tot elk type actie op de werf en tegen degenen die deelnemen aan dit project van Mega-Gevangenis. We zullen de druk opvoeren tot zij dit project van sociale vernietiging, vernietiging van de natuur en van elk toekomstperspectief voor de bevolking afvoeren !

Februari 2019

Oproep tot acties tegen de aanvang van de werken. De werf bevindt zich op de Keelbeekweg, 1000 Brussel (Haren). Indien jullie ons willen komen versterken en/of meer info willen : actionsagainstprisons@riseup.net.

Maart 2019

Anti-gevangenis Festival en mobilisatie tegen degenen die deelnemen aan de bouw van deze Mega-Gevangenis (de Belgische Staat en het consortium Cafasso) en VOOR alternatieven !
Van 22 tot 27 maart voorzien we mobilisaties, concerten, gesprekken, onthaal, …
Contact : alerte-keelbeek@riseup.net.

Geen gevangenis, niet in Haren en nergens niet !

Het project voor de Mega-Gevangenis is geboren in 2008, in de Belgische raad van ministers, een gesloten vergadering van gecentraliseerde macht. Het project voorziet de vernietiging van 19 hectare vruchtbare grond en de laatste groene long in het Noorden van Brussel. Deze Mega-Gevangenis zou de detentie van 1200 personen toelaten die, vermits ze gesitueerd is in de rand van Brussel, hen zou isoleren van de rest van de stad, ver van de gemeenschap.
De opdracht voor de werf werd gegeven door de Belgische Staat en wordt uitgevoerd door Cafasso, een consortium van ondernemingen waaronder de meest verdorven multinationals, gespecialiseerd in oa belastingontduiking. Op dit moment is een budget voorzien van 3 milliard euro !

Tegen deze Mega-Gevangenis en tegen alle gevangenissen ! Het gevangenissysteem is een plaag ! Het dagelijkse leven van de gedetineerden bestaat enkel uit geweld van bewakers, deshumanisatie, isolement, stigmatisatie en elke hoop op toekomstperspectief wordt hen afgenomen. Dit systeem bedriegt ons, want het doet ons geloven dat het alle problemen zal oplossen door middel van een discours van ‘veiligheid’. Het is laf want het legt persoonlijke fout ten laste, terwijl we collectief verantwoordelijk zijn. Het gaat enkel om wraak, want het past het principe toe van pijnlijke straffen.

Het is een wapen in een sociale oorlog, het valt telkens dezelfde klasse aan, viseert telkens dezelfde origines en de mensen die zich niet willen neerleggen bij een conditionering door het geïnstalleerde systeem van dominantie en productie. Wanneer we de groeiende repressie vaststellen, zoals tegen de Gele Hesjes en tegen ieder persoon die zijn/haar stem wil laten horen, kunnen we de bouw van deze gevangenis niet toelaten en ook niet de voorbereiding om iedereen het zwijgen op te leggen die haar/zijn rechten wil verdedigen !

We roepen op tot weerstand en tot actie tegen de Mega-Gevangenis en tege elke vorm van detentie ! Februari-maart 2019 !


ENGLISH———————–

Actions against the Brussels Maxi-Prison !
February-March 2019.
Chemin du Keelbeek, Brussels (Zad de Haren).

After 9 years of resistance, the Belgian state and the companies still insist on starting work on the Brussels Maxi-Prison and have set themselves a date : to lay the foundations by the end of February and to start construction in the spring of 2019. They may plan to start building, but that does not mean the end of the fight !
This is a call to intensify the resistance through any type of actions on the building site and against the actors participating in this Maxi-Prison project. We will pressure them until they stop this project which undermines society and nature along with any prospect of a future belonging to the people !

February 2019

Call for action against the start of the construction site. The construction site is at Keelbeek Road, 1000 Brussels (Haren). If you want to join the planned actions and / or for more info : actionsagainstprisons@riseup.net.

March 2019

Anti-prison festival and mobilization against the actors (Belgian State and Cafasso consortium) participating in the construction of this Maxi-Prison and for alternatives ! From March 22 to 27, mobilization, concerts, discussions, reception planned. Contact address : alert-keelbeek@riseup.net.

No prison, not in Haren, not anywhere !

The project of a Maxi-Prison was born in 2008, in the Belgian Council of Ministers, an opaque assembly of centralized power. It plans to destroy 19 hectares of arable land, the last green lung in the north of Brussels, in order to imprison 1,200 people, far from the city, in isolation from the community. The site is commissioned by the Belgian State and is executed by Cafasso, a consortium of companies housing some of the worst multinationals, specialists in tax evasion amongst other crimes. Today, the budget is over 3 billion euros !

Against this Maxi-Prison, and against all prisons ! The prison system is a scourge !
In the daily life of the detainees, there is only violence, dehumanization, isolation, stigmatization and suppression of future prospects.
It is a scam, because it acts like more security will solve the problem, it is cowardly because it imputes individual responsibility when we are collectively responsible, it installs a system built on revenge through its obedience to the principles of painful punishment.
It is a weapon of social war, always attacking the same social classes, people of race and those who refuse the format provided by the current system of domination and production.
When we see the growing repression facing yellow jackets, or indeed anyone trying to make their voices heard, we cannot let this prison be built and muzzle all those who want to defend their rights !

We call for resistance and actions against the Maxi-Prison and against any form of detention ! February-March 2019 !


[Répression] Procès contre des anarchistes en Belgique : la date est fixée.

Depuis Indymedia Bxl.

De 2008 à 2014, l’État belge a mené une vaste enquête visant les luttes multi-formes – mais toujours en-dehors des sentiers battus – qui s’attaquaient aux centres fermés, aux frontières, aux prisons et ce monde basé sur l’autorité et l’exploitation. Dans son collimateur : la bibliothèque anarchiste Acrata, des publications anarchistes et anti-autoritaires (Hors Service, La Cavale et Tout doit partir), des dizaines de tracts et affiches, une bonne centaine d’actions, d’attaques et de sabotages… bref, la lutte contre le pouvoir sous ses différentes expressions.

Perquisitions, micros, caméras devant et à l’intérieur de domiciles, filatures, mises sur écoute, infiltrations,… ce ne sont pas les moyens d’investigation qui ont manqué. Et pourtant tout cela n’a à aucun moment permis de prouver l’existence d’un supposé « groupe terroriste anarchiste » qui n’existait que dans les schémas autoritaires des flics. Pas prêt à lâcher l’affaire pour autant, le parquet a donc dû revoir ses ambitions à la baisse, mais compte bien faire payer l’addition à quelqu’un malgré tout. C’est finalement sous l’inculpation plus malléable d’ « association de malfaiteurs » que 12 compagnons et compagnonnes seront renvoyés devant le tribunal correctionnel le 29 avril et les jours qui suivront.

Mais en fait, cela vise tout individu qui, dans sa lutte contre ce monde, part de l’auto-organisation, de l’action directe et de l’hostilité envers toute autorité. En cela, ce procès est une attaque répressive contre la lutte anti-autoritaire dans son ensemble, une attaque qui s’inscrit dans un contexte de répression toujours plus grande à l’encontre de tous les indésirables et révoltés, aux frontières comme dans les quartiers, sur les lieux de travail comme dans les prisons,…

Le 22 octobre 2018, les échéances pour la comédie judiciaire ont été fixées. Dans les mois qui viennent, la défense et l’accusation devront déposer leurs conclusions écrites concernant le dossier. Le procès débutera alors le 29 avril 2019 et est censé durer 4 jours.

Les inculpations retenues sont :

  1. Avoir en qualité de provocateur, chef de bande ou pour y avoir exercé un commandement quelconque, fait partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux biens par la perpétration de crimes et de délits. (Accusation visant 3 personnes)
  2. Avoir fait partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux biens par la perpétration de crimes et de délits, pendant des périodes plus ou moins longues (Accusation visant 9 personnes)
  3. Tentative d’incendie contre le centre fermé de Steenokkerzeel lors de la manifestation sauvage du 21 janvier 2009 devant le centre fermé en question (Accusation visant 8 personnes)
  4. Avoir commis une attaque ou avoir résisté avec violences ou menaces envers six policiers lors de la manifestation sauvage du 21 janvier 2009 devant le centre fermé de Steenokkerzeel (Accusation visant 8 personnes)
  5. Menace d’un attentat contre les personnes ou les propriétés lors d’un lancement de feu d’artifice devant la prison de Forest le 4 octobre 2010 (Accusation visant 3 personnes)
  6. Destruction des propriétés mobilières d’autrui lors d’une bagarre avec les chauffeurs de deux limousines à la sortie de la « Rencontre autour du livre subversif » du 15 octobre 2011, (Accusation visant 3 personnes)
  7. Coups et blessures contre deux chauffeurs de limousine lors de cette même bagarre du 15 octobre 2011 (Accusation visant 3 personnes)
  8. Avoir commis une attaque sur deux policiers ou leur avoir résisté avec violences ou menaces lors d’une manifestation sauvage à Anderlecht du 12 novembre 2010 (Accusation visant 2 personnes)
  9. Coups et blessures sur un agent dans la nuit du 1 octobre 2010 (Accusation visant 1 personne)
  10. Fabrication et transport d’armes, en l’occurrence des barres de fer, des fumigènes et des clous tordus, le 1 octobre 2010 et le 12 novembre 2010 (Accusation visant 4 personnes)
  11. Graffitis à différentes occasions, avec la circonstance aggravante de « mobile de haine » (Accusation visant 7 personnes)
  12. Entrave méchante à la circulation à plusieurs occasions (Accusation visant 4 personnes)
  13. Avoir injurié des fonctionnaires européens, avec la circonstance aggravante de « mobile de haine » (Accusation visant 3 personnes)
  14. S’être publiquement attribué le titre d’avocat honoraire (Accusation visant 2 personnes)


Si se battre pour la liberté est un crime, l’innocence serait vraiment le pire de tout.

Pour replacer ce procès dans son contexte, nous vous renvoyons vers d’autres textes qui ont été écrits à l’occasion :
Sans relâche. A propos des récents coups répressifs contre les anarchistes et anti-autoritaires sur le territoire belge. (octobre 2013) http://lalime.noblogs.org/post/2016/03/29/sans-relache-a-propos-des-recents-coups-repressifs-contre-les-anarchistes-et-anti-autoritaires-sur-le-territoire-belge/
À propos du procès anti-terroriste à venir contre des anarchistes et des anti-autoritaires en Belgique (avril 2016) http://lalime.noblogs.org/files/2016/03/a-propos-du-proces-belgique.pdf

Puis, pour revenir un peu sur cette période-là, on peut recommander :
Tout doit partir. Pour la liquidation totale de ce qui nous détruit. Les numéros de ce journal sont consultables dans des différentes bibliothèques anti-autoritaires. On peut aussi les télécharger sur le net.
Brique par brique. Se battre contre la prison et son monde (Belgique 2006-2011). Paru aux éditions Tumult (tumult.noblogs.org)
Éclats de liberté. La lutte contre la construction d’un nouveau centre fermé pour clandestins à Steenokkerzeel (Belgique, 2009-2010). Paru aux éditions Tumult (tumult.noblogs.org)
Hors Service. Recueil de textes du journal anarchiste 2010-2014. Paru aux éditions Tumult (tumult.noblogs.org)

posté le 12 décembre 2018

la lime fait toujours office de caisse de solidarité.

Contact : lalime@riseup.net
et https://lalime.noblogs.org/sample-page/

[Analyse] Notes sur le 17 novembre

Source : Rouen dans la rue

Nul ne sait encore si le 17 novembre sera une réussite du point de vue des fameux « gilets jaunes » qui ont lancé cet appel ou de ceux qui comptent bien y participer. Seront-ils des milliers à tenir des points de blocage ce 17 novembre et s’agira-t-il du début d’un mouvement quelque peu singulier ? Ou au contraire l’agitation extrême sur les réseaux dits sociaux échouera-t-elle à se traduire en actes réels et effectifs dans la « vraie vie » ?

Quoi qu’il en soit le mouvement autour du 17 novembre a déjà permis de révéler nombres de tendances propre à notre époque.

Ce n’est pas le moindre des mérites de cette journée qui arrive : on partage des posts de soutien ou de critique, mais surtout on discute et on s’écharpe. À un mois près c’était le sujet d’embrouille n°1 le soir de Noël (avant la France et toute-la-misère-du-monde-qu’elle-ne-peut-pas-accueillir, le réchauffement climatique et les gamins rivés sur leurs écrans toute la soirée).

Ce qui frappe de prime abord, c’est la virulence qui anime ceux qui s’opposent à cette tentative de mobilisation à partir d’une position pourtant critique à l’égard du gouvernement et du monde tel qu’il va. Deux types de raisons sont généralement pointées. Premièrement le fait que l’extrême droite serait à l’origine de cet appel (ce qui est faux nous n’y revenons pas), ou qu’elle l’ait rejoint et fait circuler depuis (ce qui est vrai autant par opportunisme que par réflexe disons populiste). Et de toutes façons, derrière les appareils politiques, les réclamations contre le poids excessif des taxes sont alors identifiées comme le propre de la mentalité du petit commerçant fascisant…

… La suite de l’article ici !

[Autogestion] Expériences autogestionnaires en Belgique (1/2)

La Belgique a connu à l’hiver 60-61 un grève générale causée en partie par une politique de rigueur dans un contexte de dette publique élevée, et de décolonisation du Congo Belge. L’industrialisation Belge a été l’une des plus précoce, et le taux d’emploi industriel est l’un des plus élevé d’Europe à cette période. Pourtant, l’industrie Wallonne (acier, mines, textiles,…) décline : défaut d’investissement, perte de débouchés, chômage élevé. En Flandres, à l’inverse, les capitaux affluent depuis la fin de la seconde guerre mondiale, de nouvelles industries se développent, et donnent un poids croissant à la région. La grève générale aura des conséquences politiques, et débouchera sur une demande d’autonomie plus grande de la Wallonnie.

Début des années 1970, la crise économique touche de plein fouet le tissu industriel wallon. Les fermetures d’entreprises se multiplient. Des travailleurs, privés brutalement de leur emploi, recourent à des nouvelles formes de luttes. Ils occupent les usines. Pour sauver l’outil ou garder les clients, ils produisent, vendent et suppléent le patronat défaillant. L’expérience autogestionnaire de Lip, à Besançon, en France, sert de modèle. Ce nouveau mode d’action qui remet en question le principe de la propriété de l’actionnaire et de l’autorité du patronat, puise sa justification dans les débats menés, dans la foulée de Mai 68, par le mouvement ouvrier sur le contrôle ouvrier, l’autogestion et la cogestion.

La Belgique connaît des expériences similaires, dans des entreprises où les travailleuses sont majoritaires. Elles s’engagent dans la lutte pour la sauvegarde de leur emploi. La création de coopérative de production autogérée est vécue comme un moyen de suppléer au manque d’initiative industrielle et comme alternative au chômage. Les deux organisations syndicales n’auront pas la même attitude. Si la FGTB (NDLR : centrale syndicale, tendance socialiste) soutient l’occupation des poêleries SOMY à Couvin, la plupart des expériences en autoproduction relève de la CSC [NDLR : centrale syndicat chrétien]. Elle créera en 1980, l’ASBL [NDLR : association sans but lucratif] «La Fondation André Oleffe1» pour assurer le suivi de ces initiatives industrielles et la formation des travailleurs à l’autogestion2.

La suite en cliquant ici.

 

[luttes] Appel lancé par le Collectif Rosa Parks Belgique

Contre le racisme structurel et la guerre civile qui guette, nous marcherons le 01/12

« Le 1er décembre, jour du « NON » historique de Rosa Parks, un « NON » réclamant justice et égalité citoyenne, réapparaissons plus visibles, plus beaux et plus fiers que jamais. Réapparaissons pour marcher ensemble, pour dire et réaliser nos espoirs de justice, et surtout notre refus absolu de la guerre civile en particulier et de la guerre en général. »

Nous, Noirs, Arabes, Rroms, musulmans, issus de l’immigration postcoloniale, identifiés comme des non-Blancs, sommes les cibles prioritaires d’un racisme structurel qui, depuis plusieurs décennies, poursuit sa marche funeste en se déployant à tous les niveaux de la société. Le constat est sans appel : nous sommes de plus en plus exposés aux discriminations systémiques, à la répression et aux violences policières, aux humiliations et à une précarisation généralisée. Au mieux, nous sommes des « citoyens refoulés » ; au pire, se développe et s’affirme un véritable « racisme d’État » s’exprimant sous diverses formes et contenant en germe les principes-mêmes de la guerre civile. Contre cette gestion raciale des populations qui ne peut que provoquer la dislocation du lien social, nous appelons l’ensemble de celles et ceux qui se reconnaissent dans ce « Nous politique » antiraciste… la suite en cliquant ici.