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[Italie] La solidarité, c’est l’attaque !

Lu sur le blog Sans Attendre Demain.

Italie – Grèce : Face à la répression à Turin, Trente et Rovereto, la solidarité c’est l’attaque [7-21 février 2019]

[Ci-dessous une liste des manifs offensives et attaques réalisées en solidarité non seulement avec les compagnon-ne-s de Turin en proie à la répression (Pour leur écrire : Rizzo Antonio, Salvato Lorenzo, Ruggeri Silvia, Volpacchio Giada, Blasi Niccolò, De Salvatore Giuseppe – C.C. Lorusso e Cutugno, Via Maria Adelaide Aglietta, 35 10149 – Torino, Italie), mais aussi avec celles et ceux de Trente et de Rovereto arrêté.e.s le 19 février 2019, accusé.e.s de divers attaques incendiaires.]

Milan, 21 février : attaque d’une banque en solidarité

Cette nuit [du 20 au 21.02], nous avons attaqué la banque Intesa san paolo di Viale Umbria à Milan. Nous avons détruit toutes les vitres et le distributeur de billets au marteau.

Liberté pour les compagnon.ne.s de Turin !

Liberté pour les compagnon.ne.s de Trente et de Rovereto !

[Traduit par Sans Attendre]


Pinerolo, 21 février : Attaque en solidarité avec les anarchistes arrêté.e.s 

Cette nuit [entre le 20 et le 21.02.2019], nous avons attaqué le bureau de poste de Pinerolo, solidaires et complices avec les anarchistes arrêtés à Turin et dans le Trentin, et avec les compagnons arrêtés pour les événements de Florence et pour l’opération Scripta manent. SALVINI BOIA – L’ASILO EST PARTOUT »


Milan, 15 février : Action en solidarité avec les compagnons de Turin

Hier dans la nuit, nous avons brisé à coups de marteaux le DAB et les vitrines de la banque Intesa-San Paolode Via Meda. Sur la porte, le tag : « Liberté pour les compagnons arrêtés à Turin ».

On a choisi Intesa-San Paolo parce que c’est l’un des plus importants responsables de la gentrification du quartier Aurora [à prox. de l’Asilo à Turin], responsable par conséquent de l’expulsion de l’Asilo et, d’une certaine façon, de l’arrestation des compagnons.

Liberté pour tous, liberté pour toutes


Venise, 12 février : attaque d’un DAB

Dans la matinée du mardi 12 février, selon toute probabilité, quelques bourgeois ou touristes se seront retrouvés déconcertés et indignés de ne pas pouvoir retirer à l’Unicredit de San Pantalon à Venise, «Le terroriste, c’est l’État! Solidarité avec les arrêté*e*s de Turin!  » Les forces du M.A.L. ont encore frappé … dans le silence assourdissant des journaux infâmes, contre la ville vitrine, broyons-la ! LIBERTE  POUR TOU*TE*S


Turin, 10 février : Attaque incendiaire contre la prison

Dans la soirée du 10 février, lors de la manifestation devant la prison « les Vallettes » de Turin, après les émeutes qui ont suivi l’expulsion du squat l’Asilo, un cortège d’une centaine de personnes a avancé jusqu’aux abords de la prison en solidarité avec les personnes interpellées, des slogans « feu aux prisons » et quelques fumigènes ainsi que des cocktails Molotovs ont été lancés sur des murs de la prison. Un incendie a ensuite été déclenché par le jet d’un engin incendiaire au-dessus de l’enceinte de la prison (le compost et les ateliers de pâtisserie-boulangerie ont pris feu), les flammes ont fait exploser des bonbonnes de gaz et un pan de l’atelier s’est écroulé un peu plus tard dans la soirée.

Au sein de la prison étaient détenues les 11 personnes emprisonnées (libérées depuis) suite aux émeutes ayant suivi l’expulsion du squat de l’Asilo et les 6 personnes incarcérées lors de l’expulsion (pour association subversive).

[Reformulé de la presse par cracher dans la soupe (revue ici-même), 13.02.2019]


Thessalonique (Grèce), 9 février : explosion solidaire contre la chambre du commerce italo-grecque

Le samedi 9 février, nous avons attaqué la chambre de commerce italo-grecque de Thessalonique, laissant un engin explosif devant l’entrée principale, une action qui n’a pas été divulguée par les médias.

Cette attaque est une réponse à la répression exercée par l’État italien, avec le dernier exemple de l’opération d’expulsion de l’Asilo de Turin.

Au petit matin du jeudi 7 février, l’occupation a été expulsée et le même matin, six compagnons ont été arrêtés sous prétexte d’association subversive.
L’occupation existe depuis 24 ans et constitue un point de référence pour les actions continues menées contre les centres de détention pour immigrés, contre les expulsions de logements populaires et contre l’embourgeoisement des quartiers.
Ce coup répressif arrive à la fin d’un climat de persécution qui a frappé les anarchistes turinois ces dernières années, notamment par des arrestations, des obligations et des interdictions de séjour, et bien plus encore.

Cette attaque est un signe de solidarité envers les compagnons de Turin qui continuent à lutter
C’est aussi un signe de solidarité avec Spyros Christodoulou, en grève de la faim depuis le 14 janvier. Tiens bon Spyros.

CRÉONS DES LIENS DE SOLIDARITÉ ENTRE LES FRONTIÈRES QUI NOUS DIVISSENT

POUR UN MONDE SANS PRISON

SOLIDARITÉ AVEC L’ASILO OCCUPATO

LIBERTÉ POUR LES 6 ARRÊTÉS

LIBERTÉ POUR BATTISTI, MORT À L’ÉTAT

LIBERTÉ POUR LES PRISONNIERS DE L’OPÉRATION SCRIPTA MANENT ET PANICO

POUR L’ANARCHIE

[Publié sur indymedia athènes]


Turin, 9 février : manifestation et bordel en solidarité

Une manifestation a eu lieu en solidarité le 9 février, des voitures et des vitrines ont été attaqués, des poubelles en feu, un bus attaqué, également les portes de la mairie … 11 personnes ont été arrêtées toutes ont été libérés (avec obligation de pointer au comico pour tous et pour six d’entre elles un avis d’expulsion « foglio di via » de la ville de Turin a été émis).


Milan, 9 février : action en solidarité avec les arrêtés du Turin

Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9, une succursale de la poste italienne de la rue d’Agrate a été attaquée. La porte d’entrée et le guichet automatique ont été brisés à coup de marteau. Un tag a été laissé « FEU AUX CPR » ET « SOLIDAIRE AVEC LES COMPAGNONS ARRÊTES A TURIN


Bologne, 7 février : cortège en solidarité avec les arrêtés de Turin

Jeudi 7 février au soir, un cortège composé d’une trentaine de personnes « solidaires avec les personnes arrêtées à Turin et avec l’Asilo en cours d’expulsion » (texte de la banderole de tête) a traversé les rues du quartier de Bolognina avec des interventions au mégaphone, tags sur les murs et collage d’affiches autour des faits de la journée.
Les vitres et les guichets automatiques d’une BPM brisées le long de la route.
La Banque Populaire de Milan est l’une des banques actionnaires de Alba Leasing, propriétaire de l’immeuble du futur Centre de rapatriement de Modène.

 

[Traductions de l’italien de roundrobin par Cracher dans la soupe]

[ACAB] Tout le monde déteste vraiment la police ^^

Le tag s'étire sur environ 60 mètres, face au canal.

  Le tag s’étire sur environ 60 mètres, face au canal.

Trouvé sur la RTBF le vendredi 08 février 2019

C’est un immense tag qui a la vie dure, chaussée de Vilvorde. Sur l’un des murs du domaine royal de Laeken, où résident le Roi et la Reine, une inscription qui s’étend sur 60 mètres est rédigée en blanc et en vert. Celle-ci est visible depuis près de six mois et indique: « La police tue. 98-18. La police tue toujours » suivi de: « Semira. Mawda. La police assassine« . En marge, l’acronyme ACAB pour « All cops are bastards ». A traduire par: « Tous les policiers sont des bâtards« .

Impossible de déterminer avec précision de quand date ce tag ni l’identité des auteurs. Ce qui est certain, c’est qu’il remonte au mois de septembre dernier, au moment des commémorations de la mort de Semira Adamu. Semira Adamu, demandeuse d’asile nigériane, mourrait après avoir été étouffée par un gendarme à l’aide d’un coussin, au moment de son rapatriement forcé vers son pays d’origine. Un choc dans le pays et au sein des forces de l’ordre. 20 ans après, plusieurs associations qui viennent en aide aux réfugiés ou luttant contre les violences policières ont voulu rappeler cet événement.

20 ans de la mort de Semira Adamu, en septembre dernier, des activistes ont donc tagué une façade symbolique, celle du roi des Belges en effectuant un parallèle avec un événement récent, la mort de Mawda, deux ans, tuée par balle après une course-poursuite avec la police.

Un irrespect de la part des autorités

Depuis, impossible de passer à côté de cette inscription. Vu son ancienneté, le tag fait réagir au sein de la police. Vincent Gilles du syndicat SLFP-Police, déclare vertement: « On pourrait penser que ce tag est anecdotique mais il illustre quelque chose de beaucoup plus grave tant à l’égard de la police et des policiers qu’à l’égard de la société. Qui est responsable du fait que ce tag soit toujours là? Selon moi, toute autorité compétente et en premier lieu le propriétaire du mur qui a la responsabilité de l’effacement, voire d’entamer des poursuites. On ne peut pas imaginer que les gestionnaires du domaine royal n’aient pas vu ce tag. Reste que l’autorité administrative a également une énorme responsabilité. La Ville de Bruxelles a certainement été alertée soit par le propriétaire, soit par un agent communal. Nous constatons que le bourgmestre ou du moins l’administration communale n’a pas autant de respect qu’elle prétend en avoir pour la police et les policiers. »

[Buvons ces larmes de keufs XD XD XD]

Vincent Gilles poursuit quant au message en lui-même: « Si la police ou un policier a commis des erreurs qui ont amené à un décès ou un préjudice grave à l’égard d’un citoyen, cela n’est pas resté impuni car nous sommes en démocratie. Dès lors, il est important que cette institution qu’est la police soit respectée. Cet tag est l’illustration d’un total irrespect à l’égard de la police. Pas un irrespect de la part de l’auteur du tag, qui émet ici son opinion, quelle qu’elle soit. Mais un irrespect de la part de toutes les autorités responsables qui laissent ce tag depuis des mois. »

Le dossier est à l’étude

Contacté, le Palais royal nous répond que « les procédures concernant l’effacement du tag sont lancées« . Il faut rappeler que le domaine royal de Laeken a deux propriétaires: la Régie des Bâtiments (Etat fédéral, 49%) et de la Donation royale (51%). Ce qui rend la prise de décision moins évidente.

La Ville de Bruxelles, de son côté, dispose d’un service anti-tag. Mais celui-ci ne peut intervenir qu’après une demande formelle d’un propriétaire. Une intervention gratuite moyennant la signature d’une décharge. « Nous sommes disposés à intervenir s’il y a une demande« , conclut l’échevine de la Propreté publique Zoubida Jellab (Ecolo).

[Solidarité] Soirée de soutien pour des prisonniers anarchistes italiens

depuis Indy Bxl

samedi 9 février 2019 19:30

lieu : Acrata
adresse : Rue de la Grande Île 32, 1000 Bruxelles
acrata[a]post.com

Venez discuter, boire, manger, chanter pour aider à payer les frais liés à la défense des compagnons accusés d’avoir posé un engin explosif contre une librairie fasciste de la Casapound le 31 décembre 2016 à Florence.

– Point info
– Bouffe
– Karaoke

Le soir du nouvel an 2017, un engin explosif déposé devant la librairie fasciste « Il bargello » éclate au visage d’un policier peu soucieux qui l’enlevait à mains nues. Le 3 août, le squat historique de Florence est perquisitionné et expulsé dans le cadre d’une enquête concernant deux épisodes : l’attaque de la Saint-Sylvestre et le jet d’un cocktail Molotov contre une caserne des carabinieri à Florence le 21 avril . Ces deux évènements ont depuis lors été joints à l’« Opération Panico » (entamée l’année précédente) menée contre diverses actions qui ont eu lieu entre janvier et avril 2016, qui vont d’attaques nocturnes sur des locaux de Casapound ou de flics à des manifs sauvages ou encore un banquet antimilitariste. De nombreuses personnes ont été mises en examen, certaines d’entre elles soumises à des mesures de contrôle judiciaire puis libérées. Aujourd’hui, trois compagnons sont en détention préventive inculpés de « tentative d’homicide » et de « fabrication d’explosifs », le tout assaisonné d’une « association de malfaiteurs »…

Peu nous importe de savoir s’ils sont coupables ou innocents. Alors que les locaux fascistes se multiplient sur tout le territoire italien, notre complicité va à celles et ceux qui décident d’agir sans médiation contre la peste nationaliste, pour réaliser un monde qui n’ait plus besoin de frontières, de prisons et d’autorité.

[antirèp] Appel à contributions : dispositifs de surveillance cachés par les flics dans nos espaces de vie

Un nouveau site à propos des yeux et des oreilles du bras armé de l’état !

Les États, dans leur rôle de répression des individus et groupes pratiquant des activités subversives, déploient un certain nombre de moyens pour surveiller ces individus et ces groupes. Il semble qu’une partie de cette surveillance passe par la dissimulation de dispositifs de surveillance dans des espaces de vie.

Les dispositifs en question sont variés : microphones, caméras, balises de localisation. Les espaces visés peuvent être tous les espaces qu’on traverse : bâtiments, véhicules, espace public. Ces pratiques sont parfois légales, réalisées avec l’accord d’un juge d’instruction par exemple, et parfois non, réalisées par les services de renseignement hors d’un cadre légal.

On a constaté le manque d’informations disponibles autour de nous sur ce type de surveillance. Quelle est l’utilisation réelle de ces dispositifs par les services de renseignement ? Quels types de dispositifs sont utilisés ? Dans quels contextes ? Avec quelle efficacité ? Quels moyens mettre en place pour contrer ce type de surveillance ?

Lire la suite ici.

Source : https://desoreillesetdesyeux.noblogs.org/

NDLR : Sur l’image ci dessus – si vous ne l’avez pas encore vue, on vous conseille de regarder la série The Wire. Elle relate assez bien les méthodes de surveillance des flics (micros, filatures etc).

[luttes] Appel lancé par le Collectif Rosa Parks Belgique

Contre le racisme structurel et la guerre civile qui guette, nous marcherons le 01/12

« Le 1er décembre, jour du « NON » historique de Rosa Parks, un « NON » réclamant justice et égalité citoyenne, réapparaissons plus visibles, plus beaux et plus fiers que jamais. Réapparaissons pour marcher ensemble, pour dire et réaliser nos espoirs de justice, et surtout notre refus absolu de la guerre civile en particulier et de la guerre en général. »

Nous, Noirs, Arabes, Rroms, musulmans, issus de l’immigration postcoloniale, identifiés comme des non-Blancs, sommes les cibles prioritaires d’un racisme structurel qui, depuis plusieurs décennies, poursuit sa marche funeste en se déployant à tous les niveaux de la société. Le constat est sans appel : nous sommes de plus en plus exposés aux discriminations systémiques, à la répression et aux violences policières, aux humiliations et à une précarisation généralisée. Au mieux, nous sommes des « citoyens refoulés » ; au pire, se développe et s’affirme un véritable « racisme d’État » s’exprimant sous diverses formes et contenant en germe les principes-mêmes de la guerre civile. Contre cette gestion raciale des populations qui ne peut que provoquer la dislocation du lien social, nous appelons l’ensemble de celles et ceux qui se reconnaissent dans ce « Nous politique » antiraciste… la suite en cliquant ici.