Archives par mot-clé : Antifascisme
[Antifascisme] Nouvelle vidéo de Guillaume Deloison
Fascisme : Restructuration autoritaire d’un capitalisme en crise. Cette définition nous est offerte par le triptyque brossé par Emilio Gentile dans Qu’est-ce que le fascisme ? Histoire et interprétation : « l’essence totalitaire du fascisme » et est articulée autour de ses trois dimensions constitutives : l’organisation (mouvement de masse où prévalent des jeunes organisés en parti milice et fondant son identité sur le sens de la camaraderie et une volonté de destruction de la démocratie parlementaire), la culture (mythique, identitaire et excluante, anti-égalitaire et hierarchique) et les institutions (appareil policier, parti unique, symbiose entre le parti et l’État, corporatisme économique, esprit impérialiste) ». C’est une base solide pour expliciter le combat antifasciste. J’ai découvert l’antifascisme et sa force théorique à nuit debout. Cette lutte m’a sorti d’un marasme subjectiviste et m’a appris ce que signifie politiquement la solidarité. l’antifascisme m’a appris à discerner les monstres qui se cache dans le clair/obscur des illusions, des espoirs déchues et de la colère. J’ai appris à regarder de face l’horreur de ce monde et sa banalité, la souffrance et la douleur qu’il a produit et tend à produire encore, et ce que le combattre implique, dans sa chair, dans son cœur, dans ses relations. Il y a bien pire que la violence, son injustice continue. Dans la situation actuel d’effondrement la lutte antifasciste est criante d’actualité et aucune révolution ne saurait se passer de son expérience. Parce que lutter contre toute obéissance, contre toute autorité et ses ravages est une nécessité : Je suis antifasciste. Ne pas l’être c’est fermé les yeux sur la trajectoire abominable du capitalisme, c’est laisser crever les autres dans le confort de l’apathie. Adapté d'un texte de Thomas Moreau
[Italie] Répression des centres sociaux
Depuis la page flicbook : SabordonsleG20
Illustration de Prenzy avec vente d'impressions sérigraphiées en soutien aux prisonnier.e.s : https://www.facebook.com/prenzyartworks/photos/a.940927672661114/2076284075792129/?type=3&permPage=1 Pour l'acquérir : antireprenzy[arobase]gmail.com
[URGENCE : ACCÉLÉRATION FASCISTE EN ITALIE]
Il y aurait évidemment tant à dire sur les luttes en cours, les gilets jaunes qui continuent malgré la répression, les camarades qui repoussent l’extrême droite à Lyon, ces derniers qui attaquent à Toulouse (en étant repoussés et en quittant la manif) …
Mais ce texte (qui risque d’être un peu long) est une urgence internationaliste, regroupant des informations importantes, des moyens d’apporter une solidarité, des éléments de contexte historique, et une réflexion sur ce qui pourrait nous arriver.
Le texte publié ici fait suite à l’expulsion du squat politique l’Asilo Occupato à Turin jeudi 7 février.
LES CENTRI SOCIALI
Impossible de raconter ce qui se passe en Italie sans contextualiser un peu. En Italie, les occupations illégales à caractère politique ne ressemblent pas tout à fait à ce que l’on connaît en France. Occupés depuis de nombreuses années, parfois les années 1970 (et ce n’est pas si rare), certains sont seulement des lieux d’activités politiques, culturelles et sociales, d’autres sont aussi des lieux d’habitation. On appelle ça un Centro Sociale (Centre social), il y a le C.S.O.A. = centre social occupé autogéré, le C.S.A. = centre social autogéré, enfin plusieurs déclinaisons de ce phénomène.
Il y en a beaucoup en Italie, ils sont des lieux importants de vie collective et d’organisation politique. Ils sont liés à ce que l’on appelle là-bas les antagonistes, et sont aussi de plusieurs couleurs politiques, traversés évidemment par des contradictions (comme toute activité humaine), des enjeux internes propres, des situations différentes, et des idéologies politiques différentes. Certains lieux deviennent moins radicaux avec le temps, d’autres tentent tant bien que mal de rester fidèles à l’esprit de leur ouverture…. Les réalités sont très diverses en fonction des lieux. On en trouve dans toute l’Italie, et dans de très nombreuses villes, parfois en belle quantité.
C’est à Rome que se trouve probablement le plus grand squat d’Europe, le Csoa Forte Prenestino dont vous pouvez suivre l’activité sur la page Eventi CSOA Forte Prenestino, occupant depuis plus de 30 ans une forteresse militaire du 19ème siècle. Big up aux occupant.e.s !
Ces lieux se sont illustrés (parfois malheureusement c’est un peu trop passé, pour d’autre lieux c’est toujours le cas) dans de nombreuses luttes. Ils ont subi une terrible répression autour du G8 de Gènes car très actifs pendant la période. Ils sont insérés dans les luttes comme le NO TAV (le notre dame des landes italien), organisent des évènements de solidarité, des salles de sport populaire, des espaces de discussion, de rencontre, des manifestations, des cortèges. des projections, des repas, des fêtes, des concerts, des débats, des festivals …
Ce sont réellement des lieux de vie.
#DefendYourLocalSocialCentre
DEFENSE DES CENTRI SOCIALI & ANTIFASCISME
Ils ont souvent été déféndus par des manifestations offensives et déterminées. La police italienne se souvient encore de sa terrible déroute lors de l’expulsion du Leoncavallo à Milan en 1994, dont vous pouvez voir des images ici :
Un cortège déterminé de 100 000 personnes envahit la ville et met la police en très grande difficulté.
Nous nous souvenons aussi de la défense et de la ré-occupation le lendemain du centro sociale ESC dans le quartier de San Lorenzo à Rome en janvier 2007. Et l’on peut retrouver la trace de nombreuses histoires de ce type.
Tous, ou presque, ont en tout cas très vite compris que la ligue du nord (aujourd’hui « la lega ») ne serait pas leur amie. En effet, ce sont aussi des lieux de diffusion d’une culture antifasciste et beaucoup se positionnent contre toute forme de discrimination et d’oppression (qui est une lutte menée aussi en interne). C’est tout naturellement qu’ils ont participé ou organisé de nombreux cortèges contre les partis racistes et particulièrement la ligue du nord, bien avant que Salvini ne soit Ministre de l’Intérieur (devrait-on dire Premier Ministre tant il pèse sur le gouvernement ?).
D’ailleurs, la presse ne manquait pas de dire à chaque fois « les centri sociali dans la rue contre la venue de Salvini ».
De fait, il y a une hostilité réciproque entre les centri sociali et Salvini, aujourd’hui ministre de l’Intérieur.
Il est aussi important de rappeler que l’extrême droite a aussi maintenant ses squats, souvent appelés (par eux-même) « occupations non conformes » ou « espaces non conformes », bien moins nombreux que les centri sociali, ils se multiplient quand même ces dernières années sous l’impulsion de CasaPound. Et c’est un élément intéressant pour la suite. Mais clairement, il y a peut être cent fois plus de centri sociali que d’occupations d’extrême droite. Cela dit, c’est beaucoup moins négligeable qu’il y a 15 ans. Même si c’est un phénomène minoritaire, il reste problématique. Et c’est ce qui inspire le Bastion Social en France, ou le Hogar Social en Espagne. Bizarrement, les liens sont très forts entre ces diverses fractions, mais c’est encore un autre sujet qui mériterait qu’on s’y penche grandement.
Nous voulions simplement rappeler l’hostilité historique réciproque entre les centri sociali et l’actuel ministre de l’intérieur. On attendait le moment où il allait finalement l’exprimer par la force. Ce moment est arrivé. La guerre semble déclarée.
#CheLaRabbiaEsplode
Après les évènements à Rome autour de la mort de Désirée l’automne dernier, dont nous avons parlé sur cette page. Tuée et violée dans un lieu abandonné (et non squatté politiquement), le ministre de l’intérieur n’a pas manqué d’accuser le phénomène des occupations illégales, comptabilisant les occupations politiques de Rome. Cependant, il a soigneusement évité de parler de Casapound. Il a donc appelé à l’expulsion de toutes les occupations illégales, mais a toujours écarté l’idée pour les néofascistes quand la question lui était posée.
A savoir que la mairie de Rome a enfin voté l’expulsion du siège de Casapound Italia (CPI) à Rome, édifice de plusieurs étages occupé depuis 2003, à deux pas de la gare centrale, en plein coeur d’un quartier à la mixité sociale forte. C’est une grande victoire, même si l’on en comprend toutes les limites : cette expulsion s’appliquera-t-elle ? Si oui, quand ? La police, qui vote en nombre pour CPI, appliquera-t-elle les ordres ? Le ministre de l’Intérieur va-t-il s’y opposer, lui qui prenait un selfie au restaurant avec les cadres du mouvement néofasciste ou s’affiche avec des vêtements de la marque Pivert, fondée par un des cadres de CPI?
#DeuxPoidsDeuxMesures #OnPeutVousAiderALesVirer
Rappelons-le, Désirée n’est pas morte dans un centro sociale, et les militant.e.s des centri sociali du quartier ont organisé une grande vague de solidarité à la famille de la victime. Le prétexte restait tout trouvé.
La sentence n’était pas encore tombée.
EXPULSION DE L’ASILO & REPRESSION FASCISANTE
Jeudi 7 février, des centaines de policiers ont encerclé l’Asilo Occupato à Turin, lieu qui allait fêter ses 25 ans d’occupation, et selon la presse et le gouvernement très lié à des groupes anarchistes. Les occupants ont résisté comme ils pouvaient, se barricadant sur le toit. Le quartier a été bouclé par la police, les soutiens ont subi une répression violente dans la rue. La préfecture parle de « tanière de subversifs ». L’expulsion a été lancée dans le but d’arrêter des militants qui s’étaient mobilisés contre les centres de détention de migrants en Lybie.
Le site Non Fides écrit : « parallèlement, sept arrestations ont été effectuées (il pourrait y en avoir huit) dans le cadre d’une enquête menée pour une association de malfaiteur (article 270 bis) dans le cadre de la lutte contre les centres d’internement et de rapatriement des personnes migrantes.
La répression actuelle ne s’arrête pas là : dans l’immeuble en face de l’asilo, des compagnons ont décidé de faire entendre la radio directement sur le balcon, ils ont été surpris par une panne de courant provoquée par les policiers qui les attendaient en bas de l’immeuble. Des contrôles d’identité ont eu lieu dans la zone d’Aurora, mais pas seulement, la police attendait également à l’extérieur de la station de Porta Susa. À 6 heures, Via Cecchi s’est tenu un rassemblement qui s’est rapidement transformé en cortège »
A lire ici : http://www.non-fides.fr/…
Si nos calculs sont bons, il y aurait maintenant une vingtaine de personnes arrêtées et en prison suite aux manifestations et émeutes qui ont suivi. Le samedi 9 février a connu une manifestation très chaude, qui aura fait les choux gras de la presse. Une autre manifestation sauvage a attaqué la prison à coups de « bombe carta » et de molotov, réussissant à faire prendre feu à un bâtiment de la prison. La presse n’a pas manqué non plus de relever que la fumée a été incommodante pour les détenus, dont les conditions de détention auront été dégradées. On entend malheureusement moins de voix quant aux conditions de détention le reste du temps.
#QuandCestLaPoliceOuLesMatonsCaVousGêneMoins
Bref, le récit des résistances serait aussi très intéressant à détailler largement, mais nous allons nous pencher sur la répression et ce qu’elle signifie. Vous en avez déjà un petit aperçu avec la citation de Non Fides.
Pour plus d’informations, vous pouvez suivre les pages Macerie, Radio Blackout 105.250, InfoAut et leurs articles (en italien mais peut être bientôt sur Infoaut_English ?) et le profil Macerie Torino. Vous retrouverez aussi quelques liens en fin du texte. On vous recommande aussi la section « macerie » du site « autistici ».
BREAKING NEWS : quand nous écrivions ces lignes, le profil Macerie Torino, principal canal d’information était encore disponible. Il a sauté dans la nuit du 13 février, entre 22h30 et 23h15.
POLICE PARTOUT, JUSTICE NULLE PART
Turin est sous occupation policière, les moindres faits et gestes des solidaires sont épiés en permanence et durement réprimés. Nous avons reçu des photos qui ont toutes été prises à Turin, à des heures et des lieux différents. Nous n’avons aucun moyen de les authentifier ni d’en donner les heures et lieux. Nous ne voudrions pas colporter de fake news, ni d’exagération. Cela dit, elles corroborent les récits que nous pouvons lire ici et là et donnent à voir une occupation policière de la ville assez terrible. Les micro-tentatives de solidarité sont nassées instantanément.
Le discours de l’état est martial, cherchant à faire peur, tant les militant.e.s concerné.e.s que la population. Il s’agit même d’une propagande à grande échelle, par voie de presse. Des articles de journaux plutôt sérieux parlent de l’attaque d’un bus de ligne avec des lacrymogènes lancés à l’intérieur par « les anarchistes ». Les fameuses grenades lacrymogènes du black bloc, c’est bien connu.
#LaPoliceVousParle
Au delà de l’aspect risible de la chose, cette criminalisation massive des militant.e.s (3 sont accusés de terrorisme, les autres d’associations de malfaiteurs et/ou violences si nous avons bien compris), cette présence policière exceptionnelle en de nombreux points de la ville, cette répression judiciaire et administrative, cette propagande énorme, doivent nous interpeller toutes et tous.
#ToutLeMondeDetesteLaPolice
Au détour du communiqué des occupant-e-s visible sur autistici.org (lien en bas de texte), on apprend aussi que 4 blessés graves se trouvaient à l’hôpital, que l’hôpital est investi par les forces du désordre, et qu’au moins une personne s’est vue notifier son arrestation à l’hôpital. Elle aurait été arrêtée sur le paillasson de l’hôpital aux dernières nouvelles.
Aujourd’hui se tenait un rassemblement de soutien, et la police a chargé les gens qui s’y rendaient, à l’intérieur d’un tram bondé, en tenue anti-émeute.
Nos camarades de Patria Socialista écrivent « policiers anti-émeutes qui, sur un tram plein de gens, chargent les personnes qui veulent rejoindre un rassemblement. Scènes que l’on n’avait pas vu depuis très longtemps, mais que, nous en sommes sûrs, nous verrons toujours plus, d’aujourd’hui à l’avenir » en décrivant cette vidéo de l’ACAD Associazione Contro gli Abusi in Divisa – Onlus :
https://www.facebook.com/AcadOnlus/videos/448090482397342/
Une autre scène du même type, où la police bloque un tram, entre dans le tram et fait sortir de force sans raison apparente une passagère racisée, qui crie « fascistes, fascistes » :
https://www.facebook.com/localteamtv/videos/389546135143388/
La police anti-émeute chargeant dans un tram bondé les gens se rendant à un rassemblement. Nous avons beau diffuser les images et l’écrire noir sur blanc, cela semble dur à croire, à admettre. Et pourtant, voilà ce qu’est l’Italie de Matteo Salvini. Voilà ce qu’est une société fascisante, qui s’assume de plus en plus. Elle ne tue pas encore ses opposants politiques de manière assumée et en nombre. Mais elle s’éloigne toujours plus des caractéristiques qui fondent les sociétés démocratiques des républiques bourgeoises que nous connaissons. Nos démocraties se durcissent un peu partout. Que ce soit Castaner ou Salvini, Orban ou Trump, nous penchons toujours plus vers Poutine et Erdogan, vers un ordre social autoritaire, voire totalitaire.
#NeVivonsPlusCommeDesEsclaves
CONTRE LA REPRESSION, SOLIDARITE !
Notre arme, c’est la solidarité. De nombreux cortèges se tiennent à Turin et se tiendront probablement dans le reste de l’Italie.
Que celles et ceux qui le peuvent s’y joignent.
Il est évident qu’il semble compliqué pour beaucoup de pouvoir se déplacer. Il y a plein d’autres manières d’apporter sa solidarité.
Partager ce post, par exemple, donner à la caisse de soutien, envoyer des lettres aux camarades prisonniers, tagguer des messages de soutien sur les murs, organiser des rassemblements, une visite des consulats italiens, publier des communiqués, des articles, installer des banderoles et messages de soutien, distribuer des tracts …
Tout est à faire, pour que ça se sache. Et comme le disait Brigada Flores Magon, ça se paiera !
https://www.youtube.com/watch?v=zgWKQmy89kk
Pour écrire aux camarades (nous nous permettons de diffuser les noms, car ils ont été diffusés via le communiqué du 10 février), vous pouvez leur écrire même une petite carte en anglais, ça fera toujours plaisir, et ça apporte un soutien moral et psychologique très important :
Rizzo Antonio
Salvato Lorenzo
Ruggeri Silvia
Volpacchio Giada
Blasi Niccolò
De Salvatore Giuseppe
Antonello Italiano
Irene Livolsi
Giulia Gatta
Giulia Travain
Fulvio Erasmo
Caterina Sessa
Martina Sacchetti
Carlo De Maur
Adresse de la prison de Turin :
C.C. Lorusso e Cutugno
via Maria Adelaide Aglietta, 35,
10149 Torino TO.
Italie
Les arrestations sont nombreuses, et certain.e.s avec des accusations graves qui les contraindront à la détention pour un temps long. Nous appelons toutes les personnes solidaires à envoyer un don pour les soutenir au compte bancaire de Giulia Merlini et Pisano Marco
IBAN IT61Y0347501605CC0011856712
ABI 03475 CAB 01605
BIC INGBITD1
MASSIMA SOLIDARIETA
LIBER* TUTT*
LIBERONS-LES !
SOLIDARITE MAXIMUM
BREAKING NEWS : « 11 personnes arrêtées durant la manifestation de samedi vont être relâchées sous peu, elles pourront quitter la prison sous peu, mais elles devront se soumettre à un contrôle judiciaire : aller signer quotidiennement dans un commissariat.
Parmi les chefs d’accusations, le juge d’instruction (si nous ne nous trompons pas sur la traduction de « gip ») a confirmé seulement celui de résistance envers un agent public (comparable à celui de rébellion en France) lors de leur arrestation. La solidarité de ces derniers jours a complètement coulé les actions du préfet, du maire et du premier adjoint, leur politique de terre brûlée autour des arrêté.e.s et leur tentative de diviser les manifestants entre bons et méchants. »
dans un communiqué tout récent de Macerie, lisible ici en italien :
https://www.autistici.org/macerie/?p=33338
LIENS POUR EN SAVOIR PLUS
Tous ces liens sont en italien, mais peut être que vous pourrez comprendre une partie avec google traduction pour les non-italianistes. Et en commentaires de cette publication, nous avons fait un petit fil « bande son », cadeau bonus.
Communiqué des occupants sur le site autistici :
https://www.autistici.org/macerie/?p=33324
Article à propos de l’expulsion sur Infoaut :
https://www.infoaut.org/metropoli/asilo-sotto-sgombero
Texte d’Offensiva Rivoluzionaria :
http://offensivarivoluzionaria.org/…/torino-che-la-guerra-…/
Article à propos cortège du samedi 9 février sur Inofaut :
https://www.infoaut.org/…/torino-9-febbraio-un-corteo-giova…
Article du journal en ligne Lettera43 parlant des accusations de terrorisme :
https://www.lettera43.it/…/centro-sociale-torino-as…/228937/
Sublime texte d’appel à la résistance via Carmilla online :
https://www.carmillaonline.com/…/dallo-sgombero-dellasilo-…/
Trois vidéos de la manifestation de samedi 9 février, nous n’en partagerons pas plus car nous ne voulons pas aider la police dans son objectif d’identification des présent.e.s
https://www.youtube.com/watch?v=nF2oUL7LM_0&t=31s
https://www.youtube.com/watch?v=EYE0XDQcJyE
https://www.youtube.com/watch?v=wucpfodNjwc
[Antifa] Les philosophies des antifas
Sous titre français en options dans les paramètres !!
[Gilets Jaunes] Pas de flics et pas de fachos dans nos manifs !
ACTE XIII
Comme on le voit en fin de vidéo la symbiose GJ Blacks Blocs semble d’actualité.
Par contre les fafs ont beau essayé de récupérer le mouvement et attaquer les antiracistes, ça ne prends pas. Ils sont repoussés. Héhéhéhé.
[Analyse] Anti-Anti-Antifa (2/2) : L’antifascisme et la lutte contre l’Etat
Suite et fin de l’article de la revue Commune sur l’antifascisme. La première partie que nous avons intitulé « L’antifascisme et la tactique du front républicain » est à lire en cliquant sur ce lien.
Dans les années 1970 jusqu’à aujourd’hui, les arguments des gauches communistes sur l’alliance entre antifascistes et démocratie bourgeoise est repris par une nouvelle génération de théoriciens. La critique par Dauvé de « l’idéologie antifasciste » est construite contre un véritable homme de paille: si au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale les partis politiques du bloc occidental ont pu se revendiquer de certaines formes de démocratisme, la prise en compte de la spécificité du fascisme est, dans un contexte d’entrée dans la Guerre Froide, vite rejetée au profit du concept creux de totalitarisme. La question de la spécificité de l’antisémitisme n’est alors à aucun moment prise en compte, les crimes nazis étant relativisés et mis dans le même panier que toutes les autres horreurs du capitalisme, stalinisme compris, sans jamais se soucier de situer historiquement et socialement la violence de l’Etat, du capital et des rapports de classe en général. Cette relativisation conduit une partie de l’ultra-gauche des années 1970 à soutenir et diffuser les thèses négationnistes
Si dans les années 1980 une partie de l’antifascisme et de l’antiracisme a pu être récupérée par la gauche bourgeoise et blanche (on pense en France aux initiatives venues du Parti Socialiste SOS Racisme et Touche pas à mon pote), on remarque aujourd’hui que les liens entre antifascisme et sociale-démocratie sont plus ténus que jamais, les antifa se retrouvant à lutter autant contre l’Etat, les partis bourgeois (le PS dans le mouvement contre la Loi Travail, les politiques anti-immigration du gouvernement de Macron) que les fascistes. D’une manière générale notre critique de l’antifascisme recoupe une grande partie de nos critique contre le militantisme en général: folklorisation, manque de lisibilité politique et abandon des problématiques d’exploitation.
De l’Antifascisme aux Antifa
Le critique de l’antifascisme le plus souvent invoqué à gauche est Gilles Dauvé, un communiste français de l’après 68 qui a tenté d’opérer une synthèse de la gauche communiste de Bordiga et du communisme de conseil germano-hollandais. Dauvé développe sa critique de l’antifascisme dans l’introduction qu’il a écrite à plusieurs textes de la revue Bilan consacrés à cette thématique, traduite en anglais sous le nom de « Fascism/Antifascism » en 1982, puis retravaillée dans le texte « Quand meurent les insurrections » en 1998. Dauvé y décrit l’antifascisme avec mépris, comme « pire produit du fascisme », dans la mesure où il finit par prendre la défense de cela même qui produit le fascisme, à savoir le capitalisme et l’Etat capitaliste.
Ces critiques furent formulées avant l’apparition des groupes antifascistes militants des années 1980, apparus dans toute l’Europe et aux États-Unis pour contrer la prolifération des skinheads Nazis. Bien que Dauvé et d’autres comme lui étaient sceptiques quant à l’efficacité de ces milieux, leurs critiques visaient plutôt les tactiques de Fronts populaire des années 1970 dans des contextes comme celui du Chili et du Portugal. Dans la plus grande partie de l’Europe, cependant, les partis fascistes ont été interdits ou contraints à la clandestinité après 1945, et ne sont réapparus que dans les années 1980 et 1990 via des groupes underground de la culture skinhead ou des organisations terroristes clandestines. Dans le même temps, à travers la la quasi totalité de la période d’après-guerre, les coalitions de gauche au pouvoir dans toute l’Europe avaient abandonné leurs intentions socialistes et adopté la restructuration néolibérale. Sans coalition de gauche à laquelle s’attacher et avec peu d’adversaires fascistes, l’antifascisme a largement disparu en tant que mouvement de rue.
[Analyse] Anti-Anti-Antifa (1/2) : L’antifascisme et la tactique du « Front républicain »
Traduction de la première partie du texte du magazine Commune « Anti-Anti-Antifa » nous permettant d’envisager la question de l’opposition au fascisme tout en conservant une optique prolétarienne et révolutionnaire. La résurgence de la menace fasciste, particulièrement visible aux Etats-Unis, n’épargne pas les pays Européens, notamment la France. La réaction aux avatars contemporains du fascisme (l’Alt-right, les Identitaires, antisémites et autres nationalistes blancs) s’avère plus nécessaire que jamais, mais pose la question des alliances politiques à effectuer.
Si le cliché de l’alliance entre antifascistes et bourgeoisie libérale est plutôt porté par les héritiers du fascisme et par la droite réactionnaire, la tendance à l’association avec la démocratie bourgeoise a pu être mobilisée par le camp révolutionnaire, bien souvent de manière systématique et anachronique. Les premières critiques de l’antifascisme avancées par le leader de la gauche communiste italienne Amedeo Bordiga, puis par Léon Trotsky durant la guerre d’Espagne ont principalement concerné l’opposition aux « Fronts républicains ». Ils considéraient, à juste titre, que le mouvement ouvrier ne pouvait se permettre de pactiser avec les partis bourgeois et se borner à une simple défense de la démocratie.
Or ces critiques, utilisées de manière anachronique, ne prennent pas en compte la mutation de la menace fasciste tout comme la désagrégation du mouvement ouvrier. La perspective de la lutte contre le fascisme doit alors être analysée en considérant les limites de la recomposition politique faisant suite à la restructuration du capitalisme dans les années 1970.
Les fascistes d’aujourd’hui ne sont pas les fascistes d’hier. Et les antifascistes d’aujourd’hui ne sont pas les antifascistes d’hier. De quoi demain sera fait ?
2017 est l’année où « l’alt-right » est devenue mainstream. En organisant des rassemblements dans tous les Etats-Unis elle a tenu les rues par la violence directe et avec la complicité de la police. La manifestation « Unite the Right » à Charlottesville en août 2017 s’était voulue une démonstration de force, l’occasion de représenter le front uni que l’alt-right avait construit avec les conservateurs traditionnels. Au lieu de cela, elle a marqué la fin de leur élan, et finalement, de leur mouvement. Aujourd’hui, ce front uni s’est effondré. Dans la plupart des cas, leurs manifestations publiques sont revenues à leur taille d’avant 2016, et dépendent entièrement de la protection de l’État. Plus d’un an après Charlottesville, nous pouvons affirmer que ces mobilisations antifascistes sont une victoire – l’une des trop rares victoires de la gauche radicale sous la présidence Trump.
[Propagande] Dans ta rue !?
Bientot disponible sur la table de presse de l’Arrosoir : les stickers déters !
[Propagande] Pologne : compilation de récent graff antifas
Vu sur Contra Info
[Antifa] Dans ta rue !
Bye Bye Nation ! Et oui les petits nazillons de la secte Nation aiment s’imaginer être des révolutionnaires. Déjà ces crétins sans imaginations ont récupéré les couleurs du drapeau anarchiste – le rouge et noir (merci la confusion..). Mais en plus ils s’imaginent que vouloir une société encore plus autoritaire que celle déja présente c’est révolutionnaire.. ou subversif !
Non mais qu’ils se cassent dans les oubliettes de l’histoire ces pourritures d’autoritaires suprémacistes.
Antifa tant qu’il le faudra !